La formation assistant de soins en gérontologie (ASG) : “compléter les acquis d’un aide-soignant” au service de personnes atteintes de troubles cognitifs

« Je connaissais déjà Croix-Rouge Compétence. C’est l’intitulé de la formation qui m’a attirée car je suis entrée dans un service qui avait besoin d’une assistante de soins en gérontologie. »

« C’est mon employeur qui m’a proposé cette formation ASG lorsqu’il a ouvert une unité de soins spécifiques Alzheimer. L’accessibilité a joué car nous avons choisi mon centre de formation en fonction des places disponibles. »

« Nos motivations sont différentes car nous ne travaillons pas tous dans les mêmes services. Certains sont en Ehpad, en médecine ou au domicile des patients. Moi par exemple, j’ai suivi cette formation pour qu’on puisse maintenir notre pôle d’activités et de soins adaptés (PASA) ouvert. Nous n’avions plus d’ASG sur place et seul un ASG peut le gérer. »

« Il y a longtemps que j’ai eu ce déclic. L’occasion s’est finalement présentée, alors je me suis inscrite ! Je souhaitais avoir de nouvelles compétences, davantage de moyens et de clefs pour prendre en charge le patient plus facilement, plus humainement et dans de meilleures conditions. »

« L’objectif de la formation ASG est de compléter les acquis et la fonction d’un aide-soignant avec une plus grande part de réflexion, d’observation. J’ai intégré un service qui demande l’attestation ASG, mais ce n’est pas qu’un titre. On découvre une nouvelle approche du résident et d’autres méthodes de travail qui permettent de stabiliser la maladie de la personne aidée. »

« Les jours ne se ressemblent pas, surtout auprès des personnes âgées. Certaines pathologies sont en constante évolution donc rien n’est jamais pareil. »

« Accompagnement, écoute, patience, communication, capacité d’adaptation, humanité. »

« Évaluer et réévaluer, adapter si besoin. On apprend que rien n’est jamais définitif, on s’adapte au résident, à son acceptation qui peut fluctuer. Par exemple, on décale un soin si nécessaire, on ne fait pas de soin dans la force. Il faut être flexible et très patient, rester cool. »

« S’interroger, se remettre en question. Ce sont des aptitudes que nous avions déjà en tant qu’aide-soignant mais que nous avons appris à développer au cours de la formation. Des qualités que nous transformons en compétences. »

« Avec plus de fluidité. Avec un champ de vision élargi, plus de patience et d’empathie. Plus de légitimité aussi. Désormais je regarde toujours ce qui est positif, pour chaque patient. Je fais attention à avoir une communication adaptée et une écoute active. »

« Il y a des choses sur lesquelles nous portons un nouveau regard. Hier par exemple, nous avons fait une simulation sur le vieillissement. Nous avons porté des poids qui fait ressentir ce que ressent une personne de 80 ans. Cela change totalement notre point de vue sur les patients et sur les aidants, avec qui l’on a souvent des difficultés. Se mettre à leur place et comprendre leurs attentes nous aide à répondre à leurs besoins. »

« Cette formation était très enrichissante, en termes de connaissances mais aussi de partage humain, de lien social. Je retiendrai la bonne humeur et la cohésion dans le groupe et avec chaque intervenant. Que du positif ! »

« Beaucoup de connaissances, de la bienveillance et de l’écoute entre nous. Pendant 4 mois, c’est le rendez-vous mensuel qu’on attend. En comparant nos expériences, nous avons créé de la cohésion, de grands moments de partage. C’était intense en émotions. On a même créé un petit réseau ASG et nous savons que si un jour nous sommes en difficulté nous pourrons nous écrire, nous entraider, nous épauler. »

« On a eu une belle promotion, c’était familial. nos formateurs, ont été très présents pour nous soutenir. Ils sont exceptionnels. »