Alexandra, ergothérapeute formée par Croix-Rouge Compétence !

Avec plaisir ! Après le bac, j’ai suivi durant deux ans, la première année commune aux études de santé, dont le concours permet de s’inscrire en médecine et dans des filières paramédicales. Lorsque j’ai obtenu une place en ergothérapie, je ne connaissais pas le métier. C’est le directeur du centre de formation Croix-Rouge Compétence de Chambray-lès-Tours qui m’a présenté cette profession et la formation pour y accéder. J’ai ensuite débuté la formation en septembre 2018. Après l’obtention de mon diplôme en juillet 2021, j’ai tout de suite trouvé un emploi en EHPAD, puis à l’hôpital.

La formation au diplôme d’Etat d’ergothérapeute dure 3 ans. On alterne entre des phases de stage et d’apprentissage théorique. La formation comporte plus de cinq stages. La première année contient de nombreux prérequis en anatomie, en physiologie et en pathologie ainsi qu’un stage de découverte du métier d’ergothérapeute. À partir de la deuxième année, les enseignements sont plus spécialisés. On découvre comment évaluer et faciliter l’activité des personnes, sujet principal de l’ergothérapie.

On réalise aussi de nombreuses mises en situation professionnelles. Au centre de formation de Chambray-lès-Tours, on dispose d’un hôpital et d’un appartement de simulation, ainsi que d’un appartement équipé en domotique, grâce auxquels on apprend à adapter un domicile aux pathologies des personnes.

Étudier au sein d’un institut où se côtoient plusieurs formations paramédicales, c’est un vrai plus. On échange avec les autres filières, notamment au cours des journées « savoir coopérer » organisées par Croix-Rouge Compétence. Les ergothérapeutes accompagnent aussi bien les patients que les professionnels, avec qui on doit apprendre à collaborer. Par exemple, on est amenés à former infirmiers et aide-soignants aux bons gestes de manutention et de transport des personnes. Ainsi, on effectue aussi un stage de trois jours de découverte du métier d’aide-soignant.

Par ailleurs, pour s’assurer de la qualité de la formation, la parole est donnée aux élèves : à la fin de chaque semestre, notre avis sur les intervenants et le contenu de la formation est requis. Je trouve que ça souligne une avancée dans la prise en compte de la vision des étudiants. Ils sont acteurs de leur formation.

L’équipe pédagogique offre un suivi personnalisé pour préciser son projet professionnel en trouvant les bons stages, notamment en cas de demande particulière, hors du cadre des terrains de stage mis à disposition par l’institut.

Pour valider notre cursus, on doit avoir une expérience dans trois types de structures différentes (rééducation, santé mentale et lieu de vie) et pour trois classes d’âges différentes (enfants, adultes et personnes âgées). Ces obligations nous permettent de valider ou d’invalider nos projets de manière concrète. J’ai confirmé mon désir de travailler en pédiatrie en effectuant un stage en Institut d’Éducation Motrice.

Pour faciliter notre insertion, on réalise un stage pré-professionnel de deux semaines au cours duquel on étudie un établissement n’ayant pas d’ergothérapeute. Comme notre métier n’est pas très connu, on présente nos potentielles missions à l’établissement. L’objectif est d’ouvrir un poste lorsque cela est possible.

À la fin de nos études, on obtient un diplôme niveau licence. Certains font le choix de poursuivre leur cursus universitaire en master, les autres cherchent un emploi. La plupart des élèves de ma promotion avaient trouvé un poste lors de la cérémonie de remise des diplômes.

Oui, je tenais à ajouter que je suis toujours en lien avec mon centre de formation. Pour le mémoire de fin d’études, on bénéficie de l’aide d’un ancien élève qui nous soutient, nous relit et répond à nos questions. Désormais, je propose à mon tour de l’aide aux étudiants de dernière année et suis membre du jury des soutenances blanches de mémoire. Cette formation est exigeante mais on est vraiment bien accompagnés !