Un stage à l'étranger : humainement, c’est très enrichissant
Comment s'est passée votre intégration au sein du CHU Kamenge ?
J’ai été très bien accueillie, malgré la barrière de la langue avec certains membres des équipes.
Lors de ce stage, j’ai pu pratiquer de multiples actes infirmiers dans des services différents tels que la néonatologie, pédiatrie, gynécologie, urgences et médecine interne.
Néanmoins, j’ai rencontré quelques difficultés sur place notamment sur la prise en charge des patients sans ressources, qui du coup n’ont pas accès aux soins médicalisés payants. Parfois, nous étions impuissants face au décès des patients. Chose qui n’est pas facile à accepter…
Qu'avez-vous retenu de cette expérience ?
Il y a une véritable différence de culture et valeurs.
Je me souviens d’une situation, où j’ai assisté à la mort d’un nourrisson, malgré une réanimation. Nous n’avons pas du tout le même rapport face à la mort. Il s’agit d’un pays très croyant, pour eux, derrière la mort, il y a une autre vie. Si une maman perd son enfant, ce n’est pas grave elle en aura un autre. Lorsque la mère est venue voir son bébé, elle n’a exprimé aucune réaction.
J’ai lors compris que nos propres valeurs et nos croyances ont un impact sur notre pratique professionnelle et nos réactions.
Qu'est-ce que cette expérience à l'étranger vous a apporté ?
Un stage à l’étranger est un atout pour notre formation, du début des démarches, jusqu’à la fin : trouver des financements, faire des actions, s’organiser, prendre contact avec le pays d’accueil, gérer les assurances, les vaccins nécessaires… Nous avons peu appris au niveau des actes techniques infirmiers, mais humainement parlant, c’est très enrichissant.
Cette expérience m’a apporté une « ouverture d’esprit » qui me servira pour ma future pratique. J’ai appris à faire avec « les moyens du bord ».
L’éloignement géographique de la famille et des proches a été difficile les premières semaines.
La communication téléphonique est chère. Heureusement, des connexions internet sont disponibles, le PC que nous avions apporté nous a bien servi, quelques mails et photos à nos proches ont permis de les rassurer.
Sans hésitation, je serais prête à renouveler l’expérience dans un autre pays afin d’effectuer des comparaisons.
Si l’occasion m’avait été donnée, pendant cette deuxième année de formation, partir pour une période plus longue de stage avec ERASMUS aurait été idéal.
Un conseil pour les futurs étudiants Erasmus+ ?
Si je devais donner un conseil aux futurs étudiants, je leur dirais de se préparer le plus longtemps à l’avance, minimum 6-7 mois. Les démarches sont longues.
L’idéal est de partir dans un pays ou les contacts sont déjà trouvés par les étudiants des années précédentes.
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